PATRICK MIKHAIL MONTREAL EST FIER DE PRÉSENTER “TAKING FLIGHT” UNE EXPOSITION CONTENANT LES PLUS RÉCENTES ŒUVRES DE L’ARTISTE PHOTOGRAPHE TORONTOISE SARA ANGELUCCI
SARA ANGELUCCI
TAKING FLIGHT
MONTRÉAL
DU 18 SEPTEMBRE AU 31 OCTOBRE 2015
VERNISSAGE EN PRÉSENCE DE L’ARTISTE:
VENDREDI 18 SEPTEMBRE 2015
DE 18 À 21 HEURES
*** CETTE EXPOSITION A LIEU DURANT LE MOIS DE LA PHOTO À MONTRÉAL
En lien avec la programmation du Mois de la Photo à Montréal, PATRICK MIKHAIL est fier de présenter TAKING FLIGHT, une exposition d’œuvres sculpturales et photographiques récentes par l’artiste torontoise SARA ANGELUCCI. Pour cette première exposition solo avec la galerie Patrick Mikhaïl Montréal, l’artiste nous présente sa série acclamée par la critique intitulée Aviary mais aussi The Ivory-billed Woodpecker and Singer, un nouveau projet qui inclus de façon novatrice l’impression 3D tout en poursuivant sa recherche en ce qui à trait aux histoires sociales, technologiques et scientifiques que l’on retrouve en dehors du cadre de l’image.
Sara Angelucci est une artiste basée à Toronto travaillant avec des médiums tels la photographie, la vidéo et l’art audio. Son travail utilise les photographies vernaculaires pour comprendre le contexte d’origine dans lequel ces images sont produites. Se penchant sur les règles entourant la création de l’image, elle met de l’avant le rôle culturel qu’a la photo vernaculaire dans le processus de démarcation de récits singuliers, dans la création d’histoires et dans l’acte de mémoire. Partant d’archives familiales pour se rendre à un niveau d’analyse plus grand, aux travers d’images trouvées ou anonymes, Angelucci s’inspire de l’histoire de la photographie, des sciences naturelles et sociales pour transformer des images trouvées et les replacer dans le contexte plus vaste d’où elles ont été créées.
AVIARY
Les volières, au même titre que la photographie, prirent de l’importance durant le XIXème siècle; une époque ayant un intérêt marqué envers la science, où l’expansion colonialiste fût sans précédent et où existait un appétit vorace chez les collectionneurs pour des objets uniques. Shooting, un mot associé au lexique de la chasse, s’est aussi assez justement prêté à l’idée de pointer une caméra sur un objet et de le prendre en photo. De la même façon que l’époque victorienne, dans son entreprise d’expansion coloniale, régna sur le quart du monde et sur le cinquième de la population mondiale, un sentiment impitoyable s’abattit sur la faune des pays colonisés qui fût chassée et capturée pour le simple divertissement des colonisateurs. En plus d’une demande grandissante pour les biens venus de l’étranger, le désir de posséder des oiseaux exotiques, pour les mettre dans des volières ou les collectionner si empaillés, pris aussi de l’essor.
Les Photographies de la série Aviary englobent plusieurs thèmes présents durant le XIXème siècle. Partant de la sphère privée, elles expriment un regroupement d’intérêts où l’album de famille, ayant rôle de commémoration, est mis en lien avec les sciences naturelles et une valeur spirituelle. Créées par le jumelage de photographies d’oiseaux d’Amérique du nord déjà éteint ou en voie de l’être et de portraits anonymes de style carte-de-visite du XIXème siècle, ces images sont le portrait de créatures fantômes en devenir. Des deux espèces disparues utilisées dans cette série, le sort de la tourte voyageuse est particulièrement marquante. Étant auparavant l’oiseau le plus populeux d’Amérique du nord, se comptant par milliards, il fût complètement éradiqué aux abords de 1914 dû à un assortiment de chasse massive et de destruction de son habitat.
THE IVORY-BILLED WOODPECKER AND SINGER
Utilisant les plus récentes technologies en matière de photographie, c’est-à-dire le scan tridimensionnelle, Angelucci a construit une réplique exacte d’un pic à bec ivoire dont l’extinction est en lien direct avec le géant américain de la couture : la Singer Sewing Machine Company. L’origine pour le scan fût un spécimen taxidermisé venant du Royal Ontario Museum. Il est bon de noter qu’une des premières photographies à caractère ornithologique prise en pleine nature, faite par John Llewelyn et représentant un héron, fût construite à l’aide d’un spécimen empaillé. Le fait que ces images grands formats nécessitaient de longues poses et que le scan tridimensionnel requiert à l’objet d’être immobile, ils demandent à la vie sauvage d’être apprivoisée et cela est irréalisable dans le cas du pic à bec ivoire. L’artiste à mis en lien cette sculpture créée à l’aide d’une imprimante avec une machine à coudre Singer d’époque, s’assurant que le nom de la compagnie et le sort du Pic à bec ivoire soit à jamais liés.
Angelucci a complété son baccalauréat à l'Université de Guelph et sa maîtrise à la Nova Scotia College of Art and Design. Elle a exposée son travail à travers le Canada; entre autres à la Galerie d'art de l'Université York, pendant Le Mois de la Photo à Montréal, Vu à Québec, à l’atelier des photographes de Toronto, au MacLaren Art Centre, à l'Art Gallery of Hamilton, à la Galerie d'art de Richmond et à University Art Gallery de St. Mary, à Halifax. Son travail photographique a fait partie d'expositions de groupe aux États-Unis, en Europe et à la Biennale de Ping Yao en Chine. Son travail vidéo fut également présenté à travers lors de festivals en Europe, en Chine, en Australie ainsi qu'aux États-Unis.
Sara Angelucci est professeure adjointe du département de photographie à la School of Image Arts de la Ryerson University.