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PATRICK MIKHAIL À MONTRÉAL PRÉSENTE “STRUCTURES OF POWER” UNE EXPOSITION COLLECTIVE METTANT EN VEDETTE SIX ARTISTES TRAVAILLANT LA VIDÉO, LA PHOTOGRAPHIE ET LA PEINTURE

STRUCTURES OF POWER

RAYMONDE APRIL
EMILIE DUVAL
ANTONIETTA GRASSI
ANNE-RENÉE HOTTE
JANET JONES
JINYOUNG KIM

MONTRÉAL
9 NOVEMBRE 2019 AU 4 JANVIER 2020

VERNISSAGE:
SAMEDI 9 NOVEMBRE 2019
14H À 18H


La galerie PATRICK MIKHAIL à Montréal est heureuse de présenter STRUCTURES OF POWER, une exposition avec de nouvelles œuvres des artistes de la galerie Antonietta Grassi, Janet Jones, et Jinyoung Kim, et des artistes invités Raymonde April (Montréal), Anne-Renée Hotte (Montréal), et Emilie Duval (Houston).

Dans Structures of Power, six artistes se réunissent pour explorer les systèmes d'influence et de pouvoir cachés et moins cachés qui contrôlent et guident notre vie quotidienne. Par le biais de nouvelles vidéos, photographies et peintures, ils examinent comment ces forces et structures formelles et informelles - économiques, politiques, sociales, familiales, corporatives, institutionnelles - ont la capacité d'organiser nos relations, de structurer notre pensée, d'influencer notre jugement humain et de maximiser notre productivité économique et notre consommation. Pour le meilleur ou pour le pire.

 

RAYMONDE APRIL
«Structures of Power » est un exercice que j’ai pris à l’envers.
Au lieu d’exprimer une vision critique des structures sociales, politiques et matérielles qui nous oppressent, j’ai essayé de ressentir et de nommer les forces bienveillantes qui nous portent dans la vie. Le mot Pouvoir est lourd. Il peut se définir en plusieurs synonymes, comme autant de facettes d’une sculpture. Certains de ces synonymes sont plus accueillants que d’autres: Force, Énergie, Chaleur, Connaissance me plaisent davantage que Contrôle, Volonté, Autorité, Rigueur. Je m’intéresse aux états et aux sentiments qui résultent d’une force mystérieuse à l’oeuvre dans les franges de la conscience : fascination, vibration, illumination, tension, vertige, oscillation, amplitude, plénitude, équilibre, clairvoyance, résistance, résilience, résonance, chaos. Et je m’interroge sur ce qui régit les relations entre les êtres et les choses : demande, don, abandon, possession, regret, désir, amour. Et que dire de la transcendance, de l’hallucination, de la métamorphose… que dire de la création ? Par un beau dimanche de fin d’été, Sylvie me présente Rico, elle le tient dans ses bras.

 

EMILIE DUVAL
Les sociétés ont mutées en raison de l'implémentation algorithmique pour la poursuite de la productivité. Toute guerre commence par une mauvaise communication économique et l'aveuglement à considérer l'avenir des sociétés. La série "The Island" présente la notion d’«Hétérotopie», un concept élaboré par Michel Foucault. Les autres espaces dans ce cas sont des entités sociétales dématérialisées. Actuellement, leur formation invisible progresse pour répondre aux besoins de la société et développer une productivité auto-réfléchie. Chaque hétérotopie dans mes peintures aborde la fonctionnalité des entités sociétales et comment l'énergie, la mobilité, l'existence, la démographie, les frontières, la consommation et la gouvernance seront organisées de manière à maximiser la productivité et l'espace. Le précepte de la complexité algorithmique élargit la gouvernance verticale en numérisant notre structure environnementale. 
Les peintures représentent une combinaison de formes, de textes extraits de recherches et de dessins pour représenter les multiples couches des sociétés et leur complexité. Au premier plan, les vagues sont peintes de façon à symboliser les changements imperceptibles des sociétés apportés par les algorithmes.

 

ANTONIETTA GRASSI
L'obsolescence reflète essentiellement la perte de puissance, qui est aujourd'hui plus pertinente que jamais. Mon intérêt continu pour l'obsolescence ne se limite pas aux données et aux objets technologiques, mais englobe également tout ce que nous ignorons et rejetons dans notre société actuelle. Elle s'étend au-delà des références aux objets, mais aussi aux types de travaux qui sont ou ont été progressivement supprimés et qui, de ce fait, sont devenus jetables, oubliés et impuissants en conséquence.
Mes peintures font référence à des travaux liés à la production textile, à la technologie analogique, aux anciens systèmes de classement et de tri des données, depuis le classement et le traitement des données jusqu'à la couture, le tissage, la fabrication de modèles et bien d'autres emplois dans le commerce des aiguilles, dont beaucoup étaient des emplois traditionnellement associés aux femmes, mais pas exclusivement, et qui ont été ou sont progressivement supprimés grâce aux technologies plus récentes.  Beaucoup de mes peintures incorporent des lignes filiformes et des échantillons de couleurs de référence, semblables à ceux utilisés par les prévisionnistes de couleurs dans l'industrie du vêtement. À bien des égards, je considère le dessin des lignes de mon travail (une tâche répétitive et méditative qui peut durer des semaines ou des mois sur un seul tableau) comme étant lié au travail que mes ancêtres faisaient comme travailleurs dans l'industrie du textile et du vêtement à Montréal au milieu du 20e siècle.
Tout comme l'utilisation de lignes dans mon travail peut faire référence au travail textile, les formes de mon travail, qui sont souvent basées sur des gabarits faits à partir de fragments de vieux matériels informatiques, de fichiers et de dossiers, font référence à des travaux de secrétariat et de traitement des données qui sont également devenus obsolètes. Dans les premiers temps de l'informatique, les femmes ont grandement contribué au développement des premiers ordinateurs et à la théorie informatique. Si notre époque actuelle est une indication de la philosophie "Move Fast and Break Things" des géants de la technologie est contre-intuitif, peut-être sommes-nous prêts à avancer lentement, à contempler davantage et à réparer les choses. C'est ici que réside le pouvoir.

 

ANNE-RENÉE HOTTE
Anne-Renée Hotte s’intéresse aux relations affectives et sociales qui composent un groupe aussi bien dans la sphère publique qu'intime. Dans le triptyque The Garden, une image de spectateurs en attente cohabite avec des photographies noir et blanc de végétation. Dans ces prises de vue nocturnes, la lumière crue du flash révèle une nature chaotique mais étrangement familière, isolant le sujet de son contexte afin de mieux l’observer. Dans l’image centrale, une caméra discrète et frontale s’arrête sur l’organisation spatiale d'individus se rassemblant dans une salle de spectacle. Les photographies de The Garden sont issues de l’exposition Natural Gesture qui sera présentée à Axéneo7 en janvier 2020.

 

JANET JONES
Ces peintures suggèrent le gratte-ciel occidental classique, haut-moderniste, symbole du progrès illimité, de la croissance économique et du pouvoir. Ils peuvent aussi suggérer le 11 septembre, le moment où toutes les relations de pouvoir ont changé, où elles se sont camouflées : Qui est la guerre ? Quelle guerre ? Où ? Le choix du tissu de camouflage comme support de peinture a plusieurs connotations; Qui se cache ? De quoi ? Pourquoi ? Qui a du pouvoir ? Qui n'en a pas ?
Toutes les mégapoles, mais en particulier celles de New York, Berlin et Paris, sont des villes fantômes qui abritent les fantômes de l'histoire, des évènements passés et des gens. Ils cachent leurs secrets.

 

JINYOUNG KIM
Sindang area 9 est l'un des quartiers de Séoul, où le plan de développement est en cours depuis 2009. Depuis une décennie, des négociations sont en cours en vue de trouver une solution éthique et économique pour le développement de ce lieu, soumettant le sort de ce dernier à l'incertitude et à l'instabilité. En visitant le lieu pour voir son état physique et son architecture, j'ai été frappé par la composition des murs et des escaliers qui se chevauchent, ainsi que par l'agencement des petits jardins que les résidents cultivent sur leurs clôtures, sur le bord des ruelles et dans leurs cours. La zone est dense avec des maisons résidentielles et des escaliers en béton raides, et ces jardins ont néanmoins pris de l'espace. Au centre du quartier, un vieil arbre Ginkgo se dresse au milieu des maisons, ses racines poussant sous la surface cimentée.

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