PATRICK MIKHAIL À MONTRÉAL PRÉSENTE LIFELINES, UNE EXPOSITION DE NOUVELLES OEUVRES PAR ANTONIETTA GRASSI
LIFELINES
ANTONIETTA GRASSI
MONTRÉAL
13 OCTOBRE AU 24 NOVEMBRE 2020
EN PRÉSENCE DE L'ARTISTE
LE SAMEDI 17 OCTOBRE 2020
DE 14h À 17h.
* Compte tenu des lignes directrices sur la santé publique au Québec, il n’y aura pas de vernissage pour cette exposition. La galerie s’engage à offrir un environnement sécuritaire pour les visiteurs en mettant en place des mesures de distanciation sociale.
PATRICK MIKHAIL à Montréal est heureux de présenter LIFELINES, une exposition de nouvelles œuvres par la peintre montréalaise ANTONIETTA GRASSI. Initialement prévu en avril 2020, le report de ce projet et notre climat social actuel lui ont donné encore plus de pertinence. Marque de commerce de l’artiste, les lignes à l’apparence de fils sont maintenant devenues celles qui tissent un mécanisme de survie, essentiel en ces temps d’isolement. Ils sont maintenant, plus que jamais, la corde de sauvetage qui rattachent les connexions.
Dans LIFELINES, Antonietta Grassi explore les liens entre le tissage, la programmation informatique et la peinture, en se référant à l’analyse des données, les systèmes analogiques et les métiers à tisser. Elle met en évidence leur physicalité et leur matérialité, et la manière dont ils réfèrent à la peinture. Antonietta Grassi s’intéresse au rôle joué par les femmes dans les débuts de la programmation informatique et la curieuse disparition de leur histoire. L’explosion rend hommage au travail d’Ada Lovelace et Charles Babbage dans le développement des « Moteurs Analytiques » (c’est-à-dire les premiers ordinateurs), lesquels étudiaient les systèmes et les codes comme un nouveau langage. La relation entre la technologie des premières formes de programmation et la machinerie utilisée dans l’industrie du textile justifie l’intérêt important de l’artiste envers le travail dans lequel les femmes sont depuis longtemps impliquées.
À travers sa carrière, Antonietta Grassi s’est dédiée à l’abstraction. Ses peintures, qui apparaissent d'abord comme des abstractions géométriques aux arêtes vives, sont composées de surfaces peintes multicouches où le toucher de la main est primordial. Grassi peint des formes superposées, intuitivement dérivées, entrecoupées de fines lignes filiformes, créant des œuvres où le textile, l'architecture et l'histoire de la peinture du XXe siècle s'entrechoquent. À travers sa palette nuancée et étagée, elle explore la couleur et la lumière pour créer des espaces perceptifs qui sont dessinés à partir de sa mémoire et de son imagination. Le travail de Grassi est à la fois mathématique et pictural, reflétant une approche axée sur les processus qui dément les compositions organisées des formes géométriques qui prévalent dans les œuvres.
Antonietta Grassi vit et travaille à Montréal, Canada. Elle détient un baccalauréat en arts visuels de l’Université Concordia, et une Maîtrise en pratique des arts de l’Université du Québec à Montréal. Son travail est présenté dans des collections publiques et privées tels que le Musée national des beaux-arts du Québec, Groupe Desjardins, Affaires mondiales Canada, Ontario Archives, le MAACK en Italie, la galerie municipale Stewart Hall, Yamana Gold, et la Boston Public Library. Elle a participé à des résidences au Banff Centre for the Arts, MASS MoCA, et au Vermont Studio Center. Elle a été récipiendaire de plusieurs bourses et prix dont ceux du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et lettres du Québec.
Antonietta Grassi tient à remercier le Conseil des arts du Canada pour leur généreux soutien à ce projet.
DÉMARCHE
Dans la série « Lifelines », Grassi explore les liens/relations entre le tissage, la programmation informatique et la peinture, avec des références au traitement des données, aux systèmes analogiques et aux métiers à tisser. Elle met en évidence leur physicalité et leur matérialité, et la manière dont ils réfèrent à la peinture.
Le travail d’Ada Lovelace et de Charles Babbage sur la “machine analytique” (c’est-à-dire le premier ordinateur) était une étude des systèmes et des codes – un nouveau langage. La relation entre la technologie des premières formes de programmation et la machinerie utilisée dans l’industrie du textile justifie l’intérêt de l’artiste envers le travail dans lequel les femmes sont depuis longtemps impliquées.
Grassi s’intéresse au rôle joué par les femmes dans les débuts de la programmation informatique et la curieuse disparition de cette histoire. Son travail est aussi empreint d’un désir de respect et de dignité ; se souvenir du temps des guildes et des objets créés par le savoir-faire d’artisans dont on prenait soin — l’émancipation, l’estime et la grâce réclamées par John Ruskin et Robert Morris du mouvement Arts and Crafts.
Antonietta Grassi cherche à s’éloigner de notre culture actuelle d’obsolescence planifiée et de vitesse, pour se diriger dans une avenue plus ralentie et contemplative. Avec son approche lente et mathématique de la peinture, les superpositions de lignes tissent des liens vers son propre passé et celui d’autres peintres, scientifiques, programmeurs et travailleurs du textile.
Alors que du premier coup d’œil, son travail peut ressembler à de l’abstraction Hard-Edge, en s’approchant des œuvres il devient évident qu’il s’agit d’une construction nettement plus tactile. La main de l’artiste prend toute son importance, tout comme le temps dédié au processus. Et il y a la mémoire, l’histoire, la signification et la connexion.
Et alors que son travail a toujours été une manière de connecter, depuis le début de la pandémie le projet « Lifeline » prit un rôle encore plus important : les lignes servent de mécanisme de défense à travers cette période d’isolement sans précédent. Ils sont maintenant, plus que jamais, la corde de sauvetage qui rattache les relations.